Sécurité des aliments : Manger péyi sans risque chlordécone, avec des produits contrôlés Guadeloupe

Les acteurs du territoire se mobilisent pour protéger la santé des consommateurs. Les aliments font l’objet d’un plan de surveillance aléatoire et de contrôles ciblés par l’État. Le taux de conformité des produits locaux et importés, issus des circuits déclarés, s’élève à près de 98%.

Publié le – Mis à jour le

La surveillance des taux de chlordécone dans les aliments cible-t-elle uniquement les rayons de supermarchés ?

NON – Les contrôles par l’État concernent tout le circuit alimentaire : les champs cultivés, les zones de pêche, les abattoirs, les produits importés et l’ensemble des lieux de vente (marchés, étals de bord de route, lolos, restaurants, petite, moyenne et grande surface, etc.).

Des contrôles renforcés sur le terrain

Les circuits agricoles sont contrôlés par les services de l’État, pour vérifier le respect des limites maximales de résidus (LMR). Les produits non conformes sont retirés de la circulation et détruits.

La DAAF (Direction de l’Alimentation, de l’Agriculture et des Forêts) déploie cette surveillance sur les lieux de vente et de production, sur les produits locaux et importés.

Depuis 6 ans, le nombre de prélèvements a doublé en Guadeloupe et les résultats de conformité demeurent stables – à un niveau très élevé.

En Guadeloupe, en 2023, dans les circuits déclarés :

  • 2078

    Contrôles réalisés

  • 98%

    de conformité des produits contrôlés et analysés

VÉGÉTAUX – Résultats détaillés des contrôles réalisés

  • 336

    Prélèvements de contrôle sur les végétaux – 97% de conformité

ÉLEVAGE – Résultats détaillés des contrôles réalisés

  • 1364

    Prélèvements de contrôle sur les animaux d’élevage- 97% de conformité pour les bœufs, 100% de conformité pour les porcs, volailles, cabris, l’aquaculture et œufs issus d’élevage.

PÊCHE – Résultats détaillés des contrôles réalisés

  • 378

    Prélèvements de contrôle sur les produits de la pêche – 96% de conformité.

Ces contrôles sur les aliments sont complémentaires aux mesures d’accompagnement des producteurs pour réduire le risque chlordécone.

Une part des produits alimentaires est commercialisée dans des circuits dits « informels » (par exemple des étals de bords de route non déclarés). Les services de l’État y déploient également des contrôles. L’objectif est de faire dans un premier temps de la pédagogie, puis de mettre en place des sanctions obligeant les contrevenants à régulariser ou cesser leur activité.

Les particuliers qui souhaitent se faire accompagner dans la culture de leurs jardins peuvent s’adresser aux programmes JAFA

Nou pé manjé local san i contaminé nou

On peut manger local sans se contaminer

Manger sain et local : s’assurer de la traçabilité

Agir sur l’alimentation est la seule façon de réduire son exposition. L’adoption de bonnes habitudes alimentaires permet de diviser par deux le taux de chlordécone en 4 à 6 mois.

Est-il possible de consommer des produits cultivés sur sols contaminés ?

OUI – s’ils font partie des productions non sensibles. Sur sol pollué, de nombreuses cultures maraichères et fruitières ne sont pas contaminées. Elles peuvent être consommées sans risque.

En savoir plus sur les recommandations de consommation

Sav sa ou ka manjé, pou pa kontaminé’w

Savoir d’où vient ce que tu manges pour ne pas te contaminer

Les acteurs engagés sur le terrain

Pour les contrôles
Pour l’accompagnement des particuliers
Pour l’accompagnement des particuliers
  • Marque de producteurs MÒSO TÉ LA
  • la FREDON
  • l’association SANIGWA