Sécurité des aliments : Contrôles de l’eau potable Martinique
Publié le – Mis à jour le
Eau potable : des contrôles renforcés
Martinique : une eau potable contrôlée face au risque chlordécone
Cette surveillance sanitaire de l’eau potable est assurée depuis les captages jusqu’à la distribution par les producteurs et distributeurs d’eau potable (SME, Odyssi et SAUR) au titre de leurs obligations d’autosurveillance ainsi que l’Agence Régionale de Santé de Martinique au titre du contrôle sanitaire réglementaire.
Elle porte sur de nombreux paramètres, tels que la bactériologie, la minéralisation, les métaux, les hydrocarbures, les pesticides ou la radioactivité.
Plus de 1 000 prélèvements analysés/an sont réalisés sur l’ensemble des installations de Martinique, soit sur :
- 30 captages,
- 25 unités de traitement,
- plus de 170 points sur le réseau de distribution.
Ces installations peuvent faire l’objet de plusieurs contrôles au cours de l’année. La fréquence des analyses est définie par la réglementation locale ou nationale.
En Martinique, la grande majorité des captages est localisée en amont des activités humaines. Seul un captage (rivière Capot) est concerné par une pollution chronique par la chlordécone. L’eau de ce captage fait l’objet d’un traitement adapté et maîtrisé (station de production de Vivé) avant d’être distribuée aux abonnés.
En 2023, et pour la 4ème année consécutive, on comptabilise, pour le paramètre chlordécone :
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100%
de conformité de l’eau potable distribuée
La prise en charge des surcoûts liés au traitement de l’eau potable
Pour la seule ressource en eau exposée au risque chlordécone, un traitement adapté (équipement en filtre de charbon actif) a été mis en place depuis 2003.
Le charbon actif retient les molécules de pesticides (dont la chlordécone) grâce à sa structure poreuse : les contaminants se fixent à la surface du charbon, empêchant ainsi le transfert de la chlordécone dans l’eau distribuée au consommateur.
Face au risque chlordécone, l’État contribue depuis 2023, à titre dérogatoire et exceptionnel, à la prise en charge des surcoûts supportés par le producteur d’eau pour le traitement de l’eau. D’un montant d’environ
850 000 euros/an, cette aide financière couvre l’ensemble des besoins de
traitement, sur toute l’année.
Découvrez le vrai du faux sur l’eau en Martinique
Vigilance eau NON potable : les sources naturelles
Les sources d’eau naturelles ne font pas l’objet de traitement ni de contrôles sanitaires
Environ la moitié des sources naturelles identifiées sur le territoire présente une pollution par des pesticides, et majoritairement la chlordécone. Ces eaux peuvent être fortement contaminées, avec des niveaux pouvant aller jusqu’à 1 000 fois le seuil de potabilité (en savoir plus ).
En plus des risques liés à la pollution par les pesticides dont la chlordécone, 90% de ces sources sont contaminées par des bactéries notamment fécales (Escherichia coli, entérocoques…).
Pour préserver votre santé, ne consommez pas l’eau de source naturelle. En savoir plus
Sé pa paske dlo a klè, kè i bon
Les acteurs engagés sur le terrain :
- L’Agence Régionale de Santé de Martinique
- Les Personnes responsables de la production et de la distribution de l’eau potable : CAPNord – CACEM – CAESM