Sécurité des aliments : Contrôles de l’eau potable Guadeloupe

Face à la pollution par la chlordécone, la qualité de l’eau potable est une priorité. L’eau du robinet fait l’objet d’une surveillance régulière et d’un traitement adapté à la qualité de l’eau brute prélevée. Des contrôles complémentaires sont mis en œuvre en cas de nécessité.

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Eau potable : des contrôles renforcés

Guadeloupe : une eau potable contrôlée face au risque chlordécone

Conformément à la réglementation, les personnes en charge de la production et de la distribution de l’eau (le SMGEAG, la CCMG, la SAUR, KARUKER’O), sont responsables de la qualité de l’eau produite et distribuée et sont tenues d’en surveiller en permanence la qualité sanitaire.

 En complément, l’Agence Régionale de Santé pilote et organise le contrôle sanitaire de l’eau potable, du captage aux points distribution aux abonnés. Avec l’appui d’un laboratoire agréé, elle déploie un programme de prélèvements et d’analyses des eaux, tenant compte des résultats d’autosurveillance des exploitants. Sur les installations les plus exposées, à la pollution chlordécone notamment, la fréquence des contrôles sanitaires est jusqu’à 6 fois plus élevée que celle prévue par la réglementation.  

Ces analyses fréquentes permettent de vérifier que les eaux distribuées respectent les seuils réglementaires de potabilité.


 En cas de non-conformité sur le paramètre chlordécone, l’exploitant met en œuvre des actions pour le retour d’une eau de qualité, et des mesures de protection de la population sont prises : information des usagers, interdiction de consommation de l’eau, distribution d’eau en bouteille.

La surveillance de l’eau potable porte sur de nombreux paramètres, tels que la bactériologie, la minéralisation, les métaux, les hydrocarbures, les pesticides ou la radioactivité.

Plus de 1 300 analyses/an sont réalisées sur l’ensemble des installations, soit sur :

  • 60 captages
  • 55 unités de traitement
  • plus de 320 points sur le réseau de distribution

Ces installations peuvent faire l’objet de plusieurs contrôles au cours de l’année. La fréquence des analyses est définie par la réglementation locale ou nationale.

On comptabilise pour le paramètre chlordécone :

  • 99%

    de conformité de l’eau potable distribuée en 2023

  • 97,4%

    de conformité de l’eau potable distribuée en 2024

Consultez la page d’information de l’Agence Régionale de Santé sur le contrôle de l’eau potable

La prise en charge des surcoûts liés au traitement de l’eau potable

La présence de chlordécone dans la ressource en eau concerne principalement 6 unités de traitement, qui ont été équipées de filtres à charbon actif.

Le charbon actif retient les molécules de pesticides (dont la chlordécone) grâce à sa structure poreuse : les contaminants se fixent à la surface du charbon, empêchant ainsi le transfert de la chlordécone dans l’eau distribuée au consommateur.

Face au risque chlordécone, l’État contribue depuis 2023, à titre
dérogatoire et exceptionnel, à la prise en charge des surcoûts supportés par le
SMGEAG pour le traitement de l’eau. D’un montant d’environ 1,2 million
d’euros/an, cette aide financière couvre l’ensemble des besoins de traitement,
sur toute l’année. 

L’eau potable contribue-t-elle à l’exposition à la chlordécone ?

Non – L’eau potable, qu’elle soit du robinet ou en bouteille, est contrôlée, traitée et de bonne qualité. Elle ne contribue pas à l’exposition à la chlordécone, contrairement aux sources d’eau naturelles dites de bord de route qui peuvent contenir des concentrations élevées en chlordécone.

Vigilance eau NON potable : les sources naturelles dites de bord de route

Les sources d’eau naturelles ne font pas l’objet de traitement ni de contrôles sanitaires.

Environ la moitié des sources naturelles identifiées sur le territoire présente une pollution par des pesticides, et majoritairement la chlordécone. Ces eaux peuvent être fortement contaminées, avec des niveaux pouvant aller jusqu’à 1000 fois le seuil de potabilité ( en savoir plus ).

En plus des risques liés à la pollution par les pesticides dont la chlordécone, 90% de ces sources sont contaminées par des bactéries notamment fécales (Escherichia coli, entérocoques…).

Pour préserver votre santé, ne consommez pas l’eau de source naturelle. En savoir plus

Sé pa paske dlo a klè, kè i bon

Les acteurs engagés :